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Histoires à lire et à conter

Histoires à lire et à conter

Tout le monde aime la mer. L'eau tiède et le sable chaud, les vagues qui t'éclaboussent et parfois te roulent avant de t'emporter. L'écume qui reste sur ta peau et laisse éclater ses bulles. Mais pour moi, la mer c'est aussi un pont. Un chemin vers les étoiles lointaines qui se reflètent dans l'eau comme des diamants. Une masse bleue, ou verte, ou grise, grouillante de vie et de rêves. Les rêves des terriens qui n'ont jamais osé aller dessus. Les rêves des marins qui ne sont pas encore allés assez loin !

livres a venir

Publié le par Daniel PAGES
Publié dans : #livres à venir
Escalier Queribus

 

   Quand je me lance dans l'écriture d'un nouveau roman, c'est un peu comme si je prenais un escalier en colimaçon qui s'enfonce dans les profondeurs d'un château fort.
   Tout en haut, une meurtrière illumine les marches, puis le tube devient de plus en plus sombre. Chaque marche sur laquelle je pose mon pied promet une nouvelle marche. Parfois l'escalier s'arrête et je dois faire le tour d'une salle à tâtons pour trouver un passage. Pour choisir une issue. La sortie vers un autre escalier, vers une autre salle peut-être éclairée par un puits profond, vers une grotte où scintillent des gouttes d'eau à l’extrémité de stalactites roses.
   Pour le moment je descends lentement l'escalier...

 

(Photo Daniel Pagés, Château de Quéribus, 07/03/2018)

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Publié le par Daniel PAGES
Publié dans : #livres à venir

   

 

 

    Falmouth Harbour n’avait rien à voir avec le port anglais du même nom. C’était une immense baie lumineuse, bien abritée et aux eaux limpides dans le sud de l’île. Par rapport à Saint John’s qui grouillait d’activité, elle était plutôt déserte.
    Dans sa partie nord, des hauts fonds couraient jusqu’à plusieurs encablures du rivage et trois carcasses de vaisseaux couchés sur le flanc reposaient devant ce qui ressemblait de loin à une épaisse forêt.
   Tout autour, des champs de canne à sucre couvraient les pentes douces des mornes où les ailes de quelques moulins à sucre tournaient lentement.
    À l’est, autour d’un clocher, une petite ville de maisons de pierre et de cases de bois s’étageait sur les rives d’une deuxième baie, bien plus étroite et mieux protégée.
 
 
 
 
Quelques lignes d'un roman à paraître en Avril.
Morceau de la couverture par Auriane Laïly bien entendu !

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Publié le par Daniel PAGES
Publié dans : #livres à venir
(...)  Le père du capitaine Grundsen était jeune matelot sur une fine goélette qui faisait des allers-retours entre les îles françaises et la côte de Virginie, chargée de caisses d’armes et de barils de poudre.
En 1780, ils avaient fait une mauvaise rencontre à cent milles au nord de Saint-Domingue. Une frégate britannique les avait poursuivis pendant plusieurs jours et à demi coulés. L’équipage n’avait dû son salut qu’à l’arrivée d’un lourd trois-ponts français qui avait mis en fuite les Anglais et recueilli les survivants.
Le vieux Grundsen avait eu de la chance en ce jour de février. Il s’en était tiré avec une estafilade dans le dos et la barbe roussie par le feu. Avec ses camarades blessés, il avait été débarqué au Môle Saint-Nicolas. Là, après une convalescence bien méritée, il songea à continuer à se battre.
Un brick corsaire français était en réparation dans le port, à l’abri des cent-vingt canons qui défendaient la baie. Le matelot Grundsen s’engagea à son bord. Ils passèrent les deux dernières années du conflit à harceler les convois de navires ravitaillant l’armée anglaise toujours en guerre sur le sol américain. (...)

 

Corsaire

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Publié le par Daniel PAGES
Publié dans : #livres à venir
Le suroît hurlait dans la mâture...

[…]

      Ilan allait sur ses treize ans, mais n’avait pas encore beaucoup grandi. C’était un Breton pure souche aux cheveux noirs et aux yeux bleus, avec des taches de rousseur sur le nez et les pommettes. Il naviguait sur Beau-Parleur depuis plus de trois ans et connaissait par cœur la route des îles. Il avait hâte de quitter la côte bretonne et les eaux d’Europe pour retrouver la douceur du Sud.

     Il fit une ronde au bout d’une heure et ne voyant rien d’inquiétant, s’assit dans un recoin à l’abri du vent. En s’enroulant dans la toile, il arrêta vite de claquer des dents et se réchauffa un peu.

     Le sommeil le prit par surprise. Lorsqu’il émergea de son rêve, une demi-heure plus tard, il ne se rendit même pas compte qu’il avait dormi. Le fanal qui se balançait doucement à la grande vergue était éteint et un juron lui échappa. Le mousse mit en place une bougie neuve et dut se cacher sous la toile pour la rallumer. Il monta ensuite vérifier le sablier. En tendant l’oreille, il s’assura que tout allait pour le mieux.  La nuit s’était épaissie et on n'y voyait pas à trois pas. Tout le gréement vibrait, mais aucune voile, aucun cordage ne battait. La marée ne semblait pas vouloir baisser bien vite et, sur le quai, les gros câbles goudronnés et graissés tenaient bon. Il ne lui restait plus que quelques minutes à résister avant de descendre retrouver la douce chaleur du poste d’équipage.

     Il n’avait pas vu passer, à quelques pas de lui, une ombre souple qui avait pris pied sur le pont et s’était glissée dans l’écoutille à demi ouverte au centre du navire.  […]

Nouveau roman en cours. À suivre...

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Publié le par Daniel PAGES
Publié dans : #livres à venir


lichen Ouessant
     Beaucoup d’émotion, quand elle parle de sa lecture d’hier soir.
    Elle me raconte... Une partie d’elle-même. Elle s’est reconnue dans mes personnages. Elle a plongé dans leur aventure comme dans une eau profonde. Elle les a connus de près. Elle sait des détails de leur vie, de leur personnalité que je n’avais pas encore découverts. Elle satisfait ma curiosité. Me dévoile leurs secrets.
    Nous en parlons comme de vieux amis que nous avons en commun.


Extrait d'un roman à venir

Photo Lichens d'Ouessant 08/2010

 

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Publié le par Daniel PAGES
Publié dans : #livres à venir

 Auriane Laïly

    Elle a choisi un pastel et le râpe. Un crissement du cutter et la poudre de couleur s’étale sur le papier blanc. Un mouchoir pour l’écraser, la lisser, lui faire pénétrer le grain.
    Ses doigts ont saisi un crayon dans une des multiples boîtes qui s’offrent sur la table comme un arc-en-ciel sur les nuages sombres. Je ne peux détacher mes yeux de sa main. Son mouvement fait éclore des visages. Des poissons étincelants dans les maill
es. Les barques catalanes s’alanguissent sur le sable. Jordi est assis fièrement sur une étrave.
     La pêche a été bonne. On ressent la chaleur de midi. Le parfum d’anchois et de sardines embaume les flots de brise marine. Les reflets des vaguelettes qui claquent sur le rivage agacent mon œil.
    Les personnages prennent vie dans la lumière de la Méditerranée. J’entends les mots qu’ils prononcent à toute vitesse. Les rires qui s’envolent pour rejoindre les goélands. Les histoires qu’ils racontent.

Avec elle, pas besoin de fermer les yeux pour rêver…

Bon anniversaire, Auriane !  

 

 

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Publié le par Daniel PAGES
Publié dans : #livres à venir

Auriane Laïly - Jordi

 

 

 

 ... Et bientôt, Jordi trônait comme un roi, assis sur la proue du llagut échoué sur le sable, pendant que toute la famille nettoyait et préparait le poisson avant d’aller le vendre.

... e lèu, Jòrdi tronava coma un rei, segut sus la proa del llagut, mentre que tota la familha netejava lo peis, avant de l'anar vendre.

 

 

 

Croquis pour un album en cours de réalisation,
à paraître à l'automne
Auriane Laïly - 15 juillet 2012

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Publié le par Daniel PAGES
Publié dans : #livres à venir

 

Festival livre-et-mer

 

Comme l'an dernier je participerai au Festival Livre & Mer de Concarneau...

 

Je serai heureux de vous rencontrer et de vous présenter mes livres sur les salons du début du printemps :

17 mars : Salon du livre et des auteurs Onet-le-Château (12, près de Rodez), à la médiathèque
31 mars – 1er avril : Salon du livre Marly (59, près Valenciennes)
7 – 8 avril : Festival Livre et Mer à Concarneau (29)
14 avril : Salon des auteurs régionaux Voeuil et Giget (16, près d'Angoulême)
28 - 29 avril : Salon Cita’Livres Le Château d’Oléron (17- île d’Oléron), à la citadelle 


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Publié le par Daniel PAGES
Publié dans : #livres à venir

 

1

  Le joli cotre se balançait au rythme de la vague qui passait par intermittence la barrière de corail. Le soleil se couchait déjà derrière les collines, allongeant l’ombre des grands cocotiers jusque dans l’eau transparente.
  — Regarde, le charpentier a terminé son travail et s’installe pour la sieste !
  Noah se remit à plat ventre d’un coup de reins et se frotta les yeuîle cocotiersx. L’étendue lumineuse était éblouissante. Il laissa ses pupilles encore aveuglées s’habituer.
  — Il n’a pas l’air de s’inquiéter pour ses compères.

  Il glissa vers sa sœur dans l’ombre fraîche du raisinier  sans cesser de surveiller le navire.
  — On attend qu’il s’endorme et on y va, souffla le garçon.
  — Non, c’est moi qui irai toute seule. Tu ne t’approcheras que quand je te ferai signe. Il se méfiera moins, s’il m’aperçoit. Une fille, ça ne peut qu’être inoffensif…
  Noah se préparait à protester, mais les yeux verts d'Isana se fixèrent sur lui. Il y lut immédiatement sa détermination et n’insista pas.
  — Inoffensive ? S’il te connaissait…
  Il ricana et évita de peu le coup de coude qui visait ses côtes.

  Sur le pont, l’homme avait rangé ses outils et s’était allongé sur les voiles affalées à l’avant. Il avait tiré son chapeau sur ses yeux et grattait sa barbe grise. Il avait bien l’intention de profiter des derniers instants de calme.
  Un peu de repos avant que ses camarades ne rentrent de leur expédition.
  Dès qu’ils seraient à bord, pas question de traînasser. Le capitaine Tob était plus généreux avec ses coups de pied qu’avec les pièces d’or qu’il conservait dans sa bourse. Il faudrait relever l’ancre sans perdre une seconde et changer d’air au plus vite !

 

Premier chapitre d'un roman à paraître au printemps 2012  
Photo volée sur le web 

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Publié le par Daniel PAGES
Publié dans : #livres à venir

 

   San Salvador dormait. Dans le village, autour de la vieille baie, on n’entendait plus le grondement des rouleaux qui, ces jours derniers, s’écrasaient avec violence sur la côte au vent.

    L’homme ouvrit soudain les yeux et sortit de son rêve. Des cris aigus déchiraient la nuit. Des chats se battaient derrière la case, autour de la remise qui abritait la cuisine, sous un arbre à pain majestueux. Il sortit et saisit au passage une paire de galets. Les sales bestioles avaient déjà assez fait de dégâts la nuit précédente. Il allait les chasser pour de bon, avant de retourner dormir.
    La première pierre atterrit devant le nez du gris qui ne demanda pas son reste et fila en se glissant au travers du bosquet de bananiers. Quand il ajusta le second, la bête se retourna un instant dans la tache plus claire de la cour et le fixa de ses yeux jaunes. Rayures rousses sur un poil blanc, larbre-a-pain.jpg’homme hésita, comme frappé d’une idée soudaine. Carioco. Son bras retomba et le galet fit un bruit mat en atteignant la terre battue.
    Le félin dut sentir que le danger était passé. Il s’arrêta en plein milieu. Il s’assit et commença à faire sa toilette, se léchant avec application en ignorant l’humain.
    Carioco. Une image vint accompagner ce mot dans l’esprit de l’homme. Un chat blanc et roux. Il était pourtant certain de n’avoir jamais remarqué cet animal-là. Il avait l’air tout jeune. Il devait traîner en ville et faire partie des rejetons laissés par les matous que les marchands embarquaient parfois pour protéger les cargaisons des rats et souris pendant les longues traversées.

   Une étrange émotion l’envahit et serra sa gorge, dissipant sa colère. Il se dirigea vers le foyer et tira du fond de la marmite un reste de poisson cuisiné la veille qu’il déposa dans une écuelle et tendit au félin. Le chat fit un tour d’horizon, s’approcha d’un pas souple, mais s’arrêta hors de portée de sa main. L’homme, avec un sourire, déposa alors l’assiette, recula et s’accroupit.

   Carioco ! La voix d’une gamine résonna soudain, remontant du fond de la mémoire qu’il croyait avoir perdue à jamais. L’image du chat se fit plus précise. Blanc, rayé de roux. La petite fille qui lui parlait l’attrapait avec douceur, puis le serrait dans ses bras, mais son minois encadré de cheveux bruns restait flou.
    La même petite fille fuyante qu’il essayait de retenir dans ses cauchemars depuis quelque temps.

    Malgré tous ses efforts, il ne réussit pas à retrouver les traits du petit visage aperçu. Il secoua la tête et l’image disparut comme celle de son rêve dans les brumes du petit matin. Il se retrouva dans la nuit claire, face au matou qui engloutissait les dernières miettes de son repas sans le quitter des yeux.
    — Tu t’appelleras désormais Carioco, et si tu as faim, je t’offrirai quelques morceaux à ton goût lorsque tu viendras me voir…
    Il tendit la main vers lui, mais l’animal repu recula et s’enfuit dans la nuit.

 

Chapitre d'un roman à venir écrit cette semaine      
Tableau de Dona Bryhiel, L'arbre à pain        

 

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Publié le par Daniel PAGES
Publié dans : #livres à venir
Un panier de cerises

... Iliana est arrivée à l’heure du goûter avec un panier de cerises et me l’a tendu. Nous sommes restés debout près de la table à l’ombre de l’auvent.

« Je préfère les manger dans l’arbre, perchée comme un oiseau. Mais là, j’ai eu envie de les partager avec toi. Je sais que tu adores ça. Il y en a tellement que je n’arriverai pas à les finir toute seule… »

Elle porte un petit haut vert fané qui fait ressortir son teint hâlé et éclaircit ses yeux. Je me retiens de prendre sa main. De la porter à mes lèvres et de l’attirer vers moi. Elle est tellement belle avec cette lumière perpétuelle qui éclaire son visage. Je ne sais pas pourquoi, depuis le premier regard qu’elle m’a jeté, du haut de son cerisier, elle me trouble autant. Pourquoi j’ai l’impression que mon cœur va s’arrêter de battre quand elle pose ses yeux sur moi. J’ai une peur folle qu’elle sente cette émotion qui m’étreint. Cette envie de lui ouvrir mon âme sans limites. ...

Avec un clin d'oeil à Lisa
(Photo volée sur le web)
 

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Publié le par Daniel PAGES
Publié dans : #livres à venir

Le jeunot qui était à quatre pattes au-dessus de la poubelle gloussa bizarrement, se releva, fixa son chef qui donnait des instructions dans le téléphone, puis se mit, avec une nouvelle fébrilité, à passer au peigne fin le dessous de tous les meubles de l’appartement. Au troisième gloussement, Mortier termina sa conversation téléphonique, rendit son Nokia à la journaliste et s’approcha de lui, intéressé.
Le scientifique s’étira et chuchota au plus près de son oreille.
— Comme on dit dans les séries à la télé, patron, j’ai trouvé quelque chose qui ne va pas vous plaire ! C’est bourré de micros, ici !
voies-de-garage-140x225_WEB72.jpg
Il montra du doigt quelque chose qui ressemblait à un vieux chewing-gum collé sous le bureau de Marie.
— Portée, deux ou trois cents mètres…
Le capitaine se rua vers le palier en jetant un je reviens ! à la cantonade. On l’entendit descendre l’escalier quatre à quatre, happer Glaenec au passage et ouvrir à la volée la porte de l’immeuble.
— On se fait toute la rue, le petit a trouvé des micros en haut.
— Tu crois qu’ils sont encore là à écouter ?
— On tente ! 
— Et si on tombe sur des collègues ? Ils avaient bien des cartes de police, ce matin…
— Là on est mal ! Mais dans ce cas, on aura peut-être droit à des explications.
L’Audi était gris foncé et possédait des vitres fumées. Elle démarra dès qu’ils furent en vue. On les avait vraisemblablement reconnus. Deux personnes à bord. Deux ombres. Impossible de discerner leurs traits.
— 2889 GRA 94, cria Mortier à sa collègue en se propulsant d’un bond au milieu de la chaussée après le passage de la voiture.
Il renonça à la poursuivre, elle tournait déjà au plus proche carrefour en faisant hurler ses pneus, avant qu’il ait couru dix mètres. La circulation était encore fluide à cette heure-là. Il avait instinctivement porté la main à son arme, mais la retira aussitôt. Aucune raison de l’utiliser. Rien à reprocher à une voiture sortant un peu vite de son stationnement. Rien en tout cas qui justifie qu’on lui tire dessus. Juste un excès de vitesse.
Loin déjà. Le temps d’arriver jusqu’à la Peugeot de service garé dans l’autre sens… Il tourna son regard vers Lucie qui dictait une description au téléphone.
— C’est l’immatriculation d’un véhicule incendié il y a des années. Je lance la recherche. Dangereux et armés… tu es d’accord ?
Il acquiesça d’un air découragé.

Découpé dans un roman à venir...

 

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Publié le par Daniel PAGES
Publié dans : #livres à venir

   

    Mais du côté du hameau aussi, une ombre sortait silencieusement des fourrés. Un grognement. Deux yeux jaunes et une mâchoire aux dents puissantes que les reflets des premières lueurs du ciel mettaient en évidence.

–– Des loups !

Loups, Auriane Laïly

 Noa fit passer son amie derrière lui, menaça le dernier venu de sa branche morte et entreprit de reculer.

Les animaux sauvages avancèrent alors. Lentement. En gardant la distance. Sept bêtes à l’air féroce qui leur coupaient tout accès du côté du village où ils espéraient se réfugier. Les deux jeunes reculèrent au même rythme en s’enfonçant dans le cœur de la forêt.

Un bruit de cavalcade dans le lointain. De branches cassées. Le hurlement des chiens. Noa tendit l’oreille et suspendit son pas un instant. Venait-on à leur secours ?

Le grand loup au pelage clair qui semblait mener la horde eut comme une hésitation. Mais il grogna une nouvelle fois, montra ses crocs et fit un bond en avant. Alyn tira violemment son ami par le bras.

–– Courons. On va bien trouver un arbre sur lequel nous pourrons grimper vite fait, puis appeler de l’aide…

Mais les loups trottaient sur leurs talons et ne leur laissaient aucun répit. La lumière du jour commençait à pénétrer dans le sous-bois. En tournant la tête un instant, le garçon les vit à trois mètres. Galopant souplement. Étrangement, ils ne semblaient pas se rapprocher.

–– C’est bizarre, cria-t-il à son amie, on dirait qu’ils ne cherchent pas à nous attaquer… ils nous poussent comme les chiens un troupeau de moutons.

–– Noa ! On arrive aux rochers. Ils vont pouvoir nous coincer là et nous dévorer !

 

Dessin : les gribouillis d'Auriane Laïly

 

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Publié le par Daniel PAGES
Publié dans : #livres à venir

Phare-Caballeria-web.jpg

Le phare est planté tout en haut de la falaise. On dirait une lampe tempête géante posée sur une courte tour. Le bâtiment sur lequel il se dresse a été repeint récemment. Parois blanches et volets verts. Les murs de clôture ont aussi leur chapeau clair. Chaque éclat sonne comme un flash. Et rebondit sur la peinture immaculée.

La mer est en contrebas. Des dizaines de mètres plus bas. Elle ronfle contre la roche plus qu’elle ne claque. La houle du nord. On ne la voit pas, mais on l’entend. On la ressent dans son corps. Une vibration dans la roche qu’elle attaque sans cesse. Une respiration. Un souffle salé que le vent apporte.

Phare de Caballeria, Menorca 2009        

 

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Publié le par Daniel PAGES
Publié dans : #livres à venir

 

Daniel Pagés, Menorca

 

 

 

   Une petite plage de sable fin au milieu des rochers. La taille au dessus de celle de la nuit dernière.
   Deux baigneuses sont en train de rassembler leurs affaires. La dernière Menorquina vient de relever l’ancre et file vers le sud. La place est libre. L’eau tiède.
   Une vague douce vient lécher une ruine de château fort. Les enfants adorent construire des remparts contre la mer. Les hommes aussi.

   Mais la mer gagne toujours...

 

 

 

 

Roman à venir... Photo Menorca 2009

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